à la perte de temps utile à son bonheur
Quand on regarde attentivement les motivations de celles et ceux qui ont quitté le métier ou bien qui abandonne l’étoile, ou encore qui se réinvente dans une nouvelle approche de la cuisine, du métier, de la vie, du travail… on prend conscience que ce sont des pionniers qui dessinent une nouvelle façon de se construire et de se réaliser. Ils sont entrain de tracer le futur !
Le facteur temps est déterminant dans la consommation tellement la société de consommation dopée par le numérique a créé une société d’impatients en imposant imposée le « tout, tout de suite ».
Dès que le client subit l’attente, c’est un prétexte suffisant pour ne plus fréquenter le restaurant. Le digital vient accélérer le phénomène avec des clients autonomes dans la prise de commande, le paiement etc.
Bref, on est soumis à la pression du temps que l’on veut gagner pour consommer et accéder à l’information toujours plus vite sans prendre le temps d’apprécier, de comprendre… (Amazon livre de plus en plus vite, comme Les darks stores, comme Uber et les darks kitchens, entreprises bâties sur le même modèle, etc…)
Le temps est une valeur et ne passons pas notre temps à courir après le temps car in fine on regrettera beaucoup ce temps perdu pour en fait pas grand-chose.
C’est bien le problème entre les employeurs qui se veulent en « fast travail » grâce au digital et les employés qui se rêvent en « slow travail » pour travailler mieux.
Paradoxes entre
« fast travail » et « slow travail »
Quoi qu’on en dise, le travail d’hier était plus fatiguant physiquement. Aujourd’hui avec les progrès des technologies et de l’I.A., les taches sont moins pénibles et s’exécutent beaucoup plus vite mais elles mobilisent une énergie différente du passé.
Le salarié doit en faire plus et toujours mieux dans le même temps avec le même salaire ce qui provoque un alourdissement de sa charge mentale dans la mesure ou l’employeur en profite pour optimiser les frais de personnel (faire plus avec moins !).
Cette attitude des employeurs ne fait qu’aggraver la situation et de là arrive le stress et des « pétages » de plomb courant en restauration pendant le rush du service, ou plus grave le burn out ou encore un turnover plus important.
Quand l’employeur veut que les employés soit en « fast travail » les employés se rêvent en « slow travail » pour ne plus courir après le temps et prendre le temps de…mieux faire et mieux accomplir leur travail !
Prendre son temps, descendre du manège infernal de capitalisme (ou refuser d’y monter) est un luxe accessible qu’il faut savoir goûter et c’est la voie à la fois de celles et ceux qui ont quitté le métier et de beaucoup des jeunes générations si difficile à comprendre dans leur façon de gérer leur temps à travailler.
On voit là une des grandes incompréhensions entre l’offre et la demande qui sont aussi des incompréhensions de génération ou les priorités ne sont plus les mêmes !
On ne peut pas leur reprocher de prendre le temps de vivre comme ils l’entendent !
Reste à s’adapter à eux dans l’entreprise car le contraire ne marchera plus. Les employeurs doivent donc changer leur façon de mener leur affaire!
Le marketing de la lenteur
L’avenir pourrait conduite des hommes et des femmes à retrouver la lenteur du temps et d’aller vers des restos (souvent indépendants) ou l’on prend son temps de savourer un plat maison, d’apprécier une discussion avec le personnel qui sait donner de son temps car c’est son plaisir.
Ces restaurants, merveilleuses pépites de la qualité de vie existent encore, et certains sont le fruit de création par des entrepreneurs ayant une vision « 4B (1) » Il suffit d’ouvrir les yeux, de fuir l’autoroute du goût formaté et souvent pour pas plus cher.
Je parie à leur retour en force s’ils savent utiliser les mêmes outils marketing et gestion que les chaines en mieux et meilleur pour l’âme, le cœur et l’estomac.
(1) Les 4B : voir la fiche conseil sur les fondamentaux de la nouvelle entreprise