On mélange allègrement gérer, piloter, diriger, manager pour dire la même chose, mais ces mots n’ont pas le même sens et il est nécessaire de les différencier.
Gérer et Manager sont deux activités tout aussi nécessaires pour la rentabilité des entreprises :
- Gérer fait référence aux chiffres, à la gestion, aux procédures.
- Manager (ou diriger) consiste à guider, à orienter, à mobilier, à fédérer et bien plus.
On gère des frais de personnel et l’on manage (ou l’on dirige) une équipe ! Savoir manager est devenu un enjeu majeur.
Aujourd’hui, les entreprises qui réussissent marquent leur différence par un management centré « équipe » en traitant leurs collaborateurs avec les mêmes exigences que les clients.
Gérer et Manager ça s’apprend !
➢ Les lacunes de management sont une des causes du turnover et de la pénurie actuelle !
Beaucoup de celles et ceux qui ont choisi de prendre en charge le destin d’une entreprise le font avec peu de bagage managérial. Il en est de même pour la gestion, dont la connaissance est empirique !
On ne nait pas manager, on le devient !
Devenir manager, encadrant d’une équipe et/ou dirigeant d’entreprise ne s’improvise pas ou ne l’est pas seulement par le statut ! Ce n’est pas parce que l’on est bon chef de cuisine, bon maitre d’hôtel que l’on devient un bon dirigeant.
Manager revient à devenir un spécialiste de l’humain et l’humain dans les métiers de service comme la restauration en est le cœur.
Bizarrement, beaucoup n’en ont jamais eu la préoccupation dans la mesure où le personnel n’est considéré par eux que comme main d’œuvre corvéable aux ordres du patron.
Si les bons partent quand le management est mauvais, les mauvais partent quand le management est bon !
La relation avec ses employés est un moteur puissant de relation client réussie. De toutes mes expériences, de toutes mes rencontres, j’en ai tiré un constat :
➢ La façon dont on dirige, fait et défait les entreprises bien plus vite que toute crise économique.
Toutes celles et ceux que j’ai vus réussir en restauration portaient en eux les trois passions du client, de l’équipe et du résultat. Non pas dans une vision irraisonnée d’artistes, mais avec cette force d’esprit que le métier de restaurateur est un métier d’artisan du goût, d’humanité des relations avec ses clients, son équipe et avec ce qu’il faut de technocrate pour laisser aux chiffres la place qu’ils méritent. Celle de dire si l’on fait bien ou pas ce que l’on entreprend.
Les trois passions du client, du résultat et de l’équipe pour eux étaient nécessaires, mais insuffisantes. Aussi, ils savaient prendre en compte le partage de l’Avoir du Savoir et du Pouvoir.
Il n’y a pas d’efficacité économique sans contrôle de gestion, mais s’il n’y a pas de performances sans management, il n’y a aura pas de pérennité sans partage des fruits du succès.
ALAIN CAZAC, 2022
